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Un musée pré ou post-colonial ?

Mercy Gloria Ashepet (KU Leuven) présente, en concertation avec l’Africamuseum, Njabulo Chipangura (University of Manchester Museum). N. Chipangura s’exprime sur le projet de musée acolonial participatif respectueux du maintien des traditions et de l’impact, outre historique, d’un maintien de l’activité ritualiste au sein des communautés impliquées dans la muséification. N. Chipangura développe l’exemple de la communauté de Marange au Zimbawe.

 

En partant du postulat que notre premier intérêt majeur pour l’Afrique noire se fonde sur ce que l’on appelait hier l’art nègre rebaptisé art noir, le souci majeur du musée situationnaire marange croise celui de Buren entre l’exposition et le contexte socio-culturel (le pauvre se réduisant à des pub Campbell’s évidemment).

Il n’est pas selon moi anecdotique, au-delà des réalités politiques post-coloniales participant des faits d’actualités, que cette ethno-dynamique se fige au sud du continent dont nous reconnaissons toutes et tous la somptuosité de l’art architectural, corporel et textile Ndebele !

C’est encore en Afrique du sud que l’on fait remonter l’une des plus anciennes sources de l’humanité grâce aux analyses adn.

 

Si, pour N. Chipangura, l’intérêt se fonde sur une remise en perspective de la notion même de musée en Afrique indépendamment des structures coloniales à l’origine de leur conception (ou, si vous préférez, d’une réappropriation bien que le musée ne s’arroge pas la notion de collecte par transmission), le nôtre ne sera pas moins de repenser la légitimité de parcs thématiques. Je ne parle pas simplement d’une notion de culpabilité inacceptable qui consisterait à sans arrêt observer la grand roue de la foire du midi à travers les yeux de la colonisation mais du sens porté à ces parcs.

Si, au Zimbabwe ou pour Buren, l’idée est de trouver le sens de l’exposition à travers la place sociale du musée, il faudra encore faire la différence entre préservation d’espèces menacées et monstration spectaculaire exotique.

Quiconque s’intéresse à la Terre, se questionne sur des déités telluriques, ne peut pas rester insensible au sujet porté par N. Chipangura.

Mercy Gloria Ashepet s’entretient ensuite avec Anywar Godwin. Il est incontestable que la préservation de la médecine traditionnelle passe par les mêmes pratiques que celles qui consistent à collecter les attributs des fonctions collectives afin de maintenir leur mise en mouvement par transmission.

La signature par exemple détermine la relation physionomique entre une plante et un organe humain donnant lieu à une prophylaxie de propitiation sacrée dans le sens participatif à la création.

Pour A. Godwin, la constitution de musées vivants (Ouganda) permettrait la préservation de la science des espèces, c’est-à-dire de leur connaissance par voie collective.

 

La notion même de musée nous oblige à penser en termes post-coloniaux. Cependant, le souci majeur des chercheurs présents réside sur la connaissance des habitants, potentiellement des visiteurs, de leur environnement et de leur existence au sein de celui-ci *.

* Cette option a été explorée par le MJB-JMB après l’attentat terroriste en faisant cohabiter les deux pôles culturels censés s’opposer politiquement.

Contenu : Pascal Tondeur

Objectif : Web Content Communication Rédaction

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